Adeline MARIE« Parlez-moi d’une situation d’échec ». Cette question du recruteur peut vous mettre en difficulté. Particulièrement si vous vivez mal votre interruption de carrière.
Mais comme l’indique un article d’Harvard Business Review “Les récits d’échec peuvent révéler des informations importantes sur la maturité, la résilience, le tempérament, l’ouverture à l’apprentissage et la capacité à recevoir un feedback d’un candidat. Des qualités qui n’apparaîtront pas sur un CV ou une lettre de motivation et qui ne seront probablement pas évoquées par le candidat de manière spontanée.”
Savoir aborder cette question avec confiance et transparence peut donc grandement améliorer vos chances de succès en entretien.
Voici comment transformer vos échecs en opportunités d’apprentissage.
Cet article fait partie du challenge 30 jours/30 articles, J25.
Adoptez une attitude positive
Reconnaissez que l’échec fait partie de la vie
Une chose est sûre, même si c’est difficile à accepter. Les échecs font partie intégrante de la vie professionnelle. Tout le monde en connaît, des petits comme des grands, selon la façon dont on les vit. Tout est question de perception. Avec le bon mindset, un échec offre des leçons précieuses et des opportunités de croissance.
Aborder vos échecs avec une perspective positive montre aux recruteurs que vous êtes résilient et prêt à apprendre.
Conseil pratique : Préparez-vous mentalement à parler de vos échecs de manière constructive. Voyez-les comme des étapes d’apprentissage plutôt que comme des erreurs ou des fautes.
Choisissez le bon exemple d’échec à partager
Sélectionnez un échec dont vous vous êtes relevé
Racontez une situation dans laquelle vous avez vécu un échec professionnel pertinent par rapport au poste visé. Choisissez un exemple significatif et pertinent.
Deux critères pour cela:
- Vous devez pouvoir en parler en étant détaché émotionnellement.
- Vous pouvez démontrer que vous avez appris et évolué depuis cette expérience.
La question sous-entendue du recruteur n’est pas « parlez-moi de vous quand vous êtes en difficulté » mais « comment gérez-vous la difficulté, comment vous en sortez-vous et qu’en avez-vous appris? ». Selon un article de Forbes, les recruteurs “s’intéressent à votre capacité à gérer ces situations, à votre capacité à en tirer des leçons et à votre capacité à rebondir face aux obstacles, aux frustrations ou aux échecs.”
Évitez donc de citer les situations douloureuses dont vous n’avez pas su tirer une leçon ou une morale. Et cherchez à vous valoriser malgré tout en mettant en évidence votre résilience et votre capacité à vous remettre en question.
Conseil pratique : Optez pour une situation dans laquelle l’échec a été suivi d’une amélioration ou d’une réussite. Par exemple, parlez d’un projet qui n’a pas abouti, mais qui a conduit à une nouvelle approche ou à une innovation.
Utilisez la Méthode STAR
Structurez votre réponse
La méthode STAR (Situation, Tâche, Action, Résultat) est un excellent cadre pour structurer votre réponse. Elle permet de présenter de manière claire et concise vos expériences.
- Situation : Décrivez le contexte de l’échec.
- Tâche : Expliquez votre rôle et vos responsabilités.
- Action : Détaillez les actions que vous avez entreprises.
- Résultat : Partagez le résultat final et ce que vous avez appris.
Conseil pratique : Entraînez-vous à raconter votre histoire en utilisant cette structure pour vous assurer que vous restez clair et pertinent.
Mettez l’accent sur les leçons apprises
Montrez votre capacité d’apprentissage
L’élément clé à partager est ce que vous avez appris de l’échec et comment vous avez appliqué ces leçons par la suite. Cela démontre votre capacité à grandir et à vous améliorer.
Conseil pratique : Soyez spécifique sur les compétences acquises ou les changements que vous avez apportés après cet échec. Par exemple, si vous avez échoué à respecter une deadline, expliquez comment vous avez amélioré votre gestion du temps.
Restez authentique et honnête
L’authenticité avant tout
Les recruteurs apprécient l’honnêteté. Bien évidemment, ne racontez pas de fausse histoire, ça se voit rapidement et ça pourrait vous griller complètement. Évitez de minimiser ou de rationaliser l’échec (du genre « ce n’était pas ma faute, mais celle de… »). Au contraire, montrez comment cette expérience a renforcé votre résilience et votre détermination.
Conseil pratique : Parlez de vos échecs avec humilité. Mais sans mélodrame. Reconnaissez les erreurs et votre responsabilité, mais mettez en avant votre cheminement vers l’amélioration.
Préparez-vous aux questions d’approfondissement
Anticipez les questions suivantes
Les recruteurs peuvent vouloir approfondir certains aspects de votre échec. Préparez-vous à répondre à des questions supplémentaires sur ce que vous auriez pu faire différemment ou sur d’autres échecs similaires.
Conseil pratique : Ayez des exemples supplémentaires en tête pour montrer que vous avez une réflexion continue sur vos expériences passées et que vous cherchez constamment à vous améliorer.
Conclusion
Parler de ses échecs en entretien d’embauche peut vous déconcerter si vous ne vous êtes pas préparé. D’où l’importance de s’entraîner aux questions courantes des entretiens.
Mais c’est aussi une opportunité de démontrer votre résilience, votre capacité d’apprentissage et votre honnêteté.
En choisissant l’exemple le plus adapté, vous pouvez transformer ce que vous avez vécu comme un échec en atout convaincant de votre capacité à vous remettre en question.
